J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement

Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri

mardi 19 mai 2015

Les statues tristes

Les statues tristes contemplent leur nombril
Et leur rire de marbre
Cache des sourires édentés

On les croise souvent aux coins de nos vies
On s'attache à leur côté
On y revient souvent
Leur coin de rue est bien ensoleillé
Leur pose confortable étudiée

Combien de pas pour rire avec les statues
Combien de soupirs en partageant l'aurore
Combien de bagues passées à leurs doigts

Les statues de marbre de bougent pas
Elles cachent leur nombrils tristes
Sous leur prison de pierre
Leur force maladive est une solitude centrifuge

Qui n'a jamais voulu effacer l'inaltérable
Ce sourire nerveux dans la pierre
Mais la tempête est futile
On s'y casserait les mains
Et burins et marteaux
N'en feraient que gravats

Alors au revoir la statue
Je reviendrai pour voir
J'attendrai pour croire
Je croiserai un soir
Trois timides pas de danse
Et le murmure de tes lèvres

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