Entre la faim
Sonnent les heures creuses
Je suis un fantôme
Une complainte
Une coquille vide qui cherche son plein
Entre la faim
Comme un ver dans mes entrailles
Qui ronge ronge ronge
Comme un doute acariâtre
Aux relents de culpabilité
Comment donc
Je ne suis pas plein
Comment donc
Un peu de vent, beaucoup de honte
Mais alors suis-je seulement
Mais alors suis-je seulement là à respirer
Le souffle même de mes désirs
Me parait fade
Alors vite mangeons
Mangeons tripes et viscères
Soin attention et compagnie
Plaisirs faciles et passe-temps
Alors oui mangeons
Rongeons le temps
Grignotage subconscient inquiétant angoissant
Ronge ronge ronge
Comme un ver
Je mange donc je suis
Ronge ronge ronge
Comme un ver
Je mange donc je suis
Je manque donc je fuis
Textes selon l'inspiration ou ce que j'ai en réserve. Textes d'hier ou d'aujourd'hui. Si d'aventure ces mots vous touchent, bon temps, mauvais temps, n'hésitez pas à faire quelques pas avec moi sur ce chemin et à laisser un commentaire. Ne sachant pas où il mène, avis et discussions sont les bienvenus.
J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement
Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri
mercredi 27 janvier 2016
Voyage en hiver
Dans un train perdu
Entre ici et ailleurs
Sous la cendre humide d'un ciel gris
J'ai vu des temples sylvestres
S'effondrer dans l'adoration du silence
Remplacés par le vide hurlant
D'un béton mal posé
Une lande jaunie plus vivante
Qu'un champs aux trois corbeaux
Et des allées de souvenirs
Ne menant nulle part
Quelque fermes orgueilleuses
Vieilles filles encore vivaces
Disputent l'espace à des villes endormies
Implacables conquérantes
Un lac plat où les algues et la boue
Ou les poissons chats surtout
Avalent tout
Entre tout une ruine ou deux
Calme enfer de brique et de mélancolie
Que narguent en vain les pylônes
Et des champs et des champs et des champs
Parsemés d'arbres et de bosquets
Autels sylvestres à la nuit des temps
Qui attend son tour
Le temps passe et mon cœur aux abois
S'amuse des cloches accrochées
A leurs petites collines villageoises
Cerises sur le glacis d'un monde habité
Entre ici et ailleurs
Sous la cendre humide d'un ciel gris
J'ai vu des temples sylvestres
S'effondrer dans l'adoration du silence
Remplacés par le vide hurlant
D'un béton mal posé
Une lande jaunie plus vivante
Qu'un champs aux trois corbeaux
Et des allées de souvenirs
Ne menant nulle part
Quelque fermes orgueilleuses
Vieilles filles encore vivaces
Disputent l'espace à des villes endormies
Implacables conquérantes
Un lac plat où les algues et la boue
Ou les poissons chats surtout
Avalent tout
Entre tout une ruine ou deux
Calme enfer de brique et de mélancolie
Que narguent en vain les pylônes
Et des champs et des champs et des champs
Parsemés d'arbres et de bosquets
Autels sylvestres à la nuit des temps
Qui attend son tour
Le temps passe et mon cœur aux abois
S'amuse des cloches accrochées
A leurs petites collines villageoises
Cerises sur le glacis d'un monde habité
La chaleur du passé
Pourrai-je jamais dire la chaleur du passé
La famille, les proches
Qui s'écartent au bord du chemin
Ils laissent derrière eux
Des souvenirs en formes joyeuses
Comme des bouffons de mémoire
Dont les grelots teintent au cœur de l'hiver
C'est à ce brasier que je me réchaufferait
Les jours gris
Les jours ternes où ne perce que la cendre
Sous la brise du temps rougeoient les braises
Vous revoir et sans penser
M'offrir à la bise du vent
Emporté par nos rires
Et la chaleur de l'instant présent
La famille, les proches
Qui s'écartent au bord du chemin
Ils laissent derrière eux
Des souvenirs en formes joyeuses
Comme des bouffons de mémoire
Dont les grelots teintent au cœur de l'hiver
C'est à ce brasier que je me réchaufferait
Les jours gris
Les jours ternes où ne perce que la cendre
Sous la brise du temps rougeoient les braises
Vous revoir et sans penser
M'offrir à la bise du vent
Emporté par nos rires
Et la chaleur de l'instant présent
jeudi 14 janvier 2016
Le navire
Je tisse mes jours
D'une étrangeté
distante
Comme un navire sans
le vent
Qui pourtant avance
Tout les matins sans
le cap
Vague après vague
Vague après vague
Quel est cet étrange
hasard
Qui guide mes pas
Qui agite le
gouvernail
Je suis les mouettes
et les cordages
-au diable
l'équipage-
Les planches de mon
dos grincent
Tandis que je rêve
à la tempêtes
Perdu sur une eau
huileuse
Calme plat qui
défile
Glissant
Pourquoi je me
demande
Pourquoi le chemin
de la cabine
M'emmène dans la
cale
Sombre, noire,
humide
Enfer terrifié
Prostré
Où est la trappe où
sont les rats
Où s'est fourré le
capitaine
Serait-je un navire
fantôme
Un navire maudit
Que seul occupe un
cercueil
Et son triste sire ?
Je suis la voile
Je suis les mouettes
Et je supplie le
vent
Loin de la cale
obscure
Allé viens
Allé sors
Pourquoi cacher le
cap
Et souffrir une mer
huileuse
Quand la tempête
Vent passion pluie
sauvage
Joie de vivre
Nous appelle au
large
Allé viens
Allé sors
Sur quelles vagues
veux tu voguer
Je les trouverai
Sur quelles vagues
veux tu danser
Je les trouverai
Si je me fais
J'emmerde la gloire
Et ses lauriers
crevés
Mes rêves sont envahis
Mes rêves sont envahis
De ronces puériles
Caprices pernicieux
Qu'il me faut
brûler
Pour me nourrir de
leurs cendres
Et si je me fais
lion et majesté
Que ce soit par
fougue et non vanité
Crinière accessoire
Gratuite dérisoire
Belle en un mot
Mais sans couronne
Et si je me fais
chouette savante
Que ce soit pour le
vent
Que ce soit comme un
chant
Doux aux oreilles
des passants
Pour enrichir l'air
du temps
Libre
Et si je me fais
singe pitre bouffon
Qu'on me donne une
folie contagieuse
Une sagesse aux
orties
Un cœur serein
Bercé par le rire
des bananes
Et ceux qui en font
régime
mercredi 6 janvier 2016
La chasse
Je t'aurai la chasse putain la guerre
Ouverte enfin éviscérée je sais je t'aurai
Là dans mes tripes mes épaules ma voix mes pleurs
Tu es là me sens-tu comme un limier enragé
Je sortirai des soleils douloureux de tes entrailles fumantes
Des pendules de gros calibre de ton cul malsain
Je vendrai ta peau avant pendant et après
Oh je te noierai de rêves sans fin
D'envie de désirs de changer me battre t'abattre
Enfin là par terre à mes pieds broyer tes ailes
Et maudire le sol trop loin en bas trop en bas
Tu peux m'étouffer me croiser m'étrangler
Me couper court et cru mou sans danger ni vie
Je creuserai des étincelles amères pour te cramer
Je chanterai ta mort même quand on t'aura oublié
N'oublie pas je suis sur tes traces ton unique prédateur
Et seul sur ton futur lit de mort je t'abandonnerai
A des corbeaux voraces et des souris teigneuses
Et je mangerai un gueuleton funeste sur tes soupirs
Cours fuis fais toi petit loin faible fatigué
Je ne connaîtrai plus la pitié
Crains enfin mon courroux juste retour de flamme
Je suis ta tombe et ton linceul le début de ta fin
Je suis prêt le pied ferme déjà la main à ton col
Je te dessinerai une forme servile pour mieux t'épingler
Pour mieux saler le trou que tu n'aurai jamais du creuser
Maintenant je te sais et je te nommerai couleur décès
Ouverte enfin éviscérée je sais je t'aurai
Là dans mes tripes mes épaules ma voix mes pleurs
Tu es là me sens-tu comme un limier enragé
Je sortirai des soleils douloureux de tes entrailles fumantes
Des pendules de gros calibre de ton cul malsain
Je vendrai ta peau avant pendant et après
Oh je te noierai de rêves sans fin
D'envie de désirs de changer me battre t'abattre
Enfin là par terre à mes pieds broyer tes ailes
Et maudire le sol trop loin en bas trop en bas
Tu peux m'étouffer me croiser m'étrangler
Me couper court et cru mou sans danger ni vie
Je creuserai des étincelles amères pour te cramer
Je chanterai ta mort même quand on t'aura oublié
N'oublie pas je suis sur tes traces ton unique prédateur
Et seul sur ton futur lit de mort je t'abandonnerai
A des corbeaux voraces et des souris teigneuses
Et je mangerai un gueuleton funeste sur tes soupirs
Cours fuis fais toi petit loin faible fatigué
Je ne connaîtrai plus la pitié
Crains enfin mon courroux juste retour de flamme
Je suis ta tombe et ton linceul le début de ta fin
Je suis prêt le pied ferme déjà la main à ton col
Je te dessinerai une forme servile pour mieux t'épingler
Pour mieux saler le trou que tu n'aurai jamais du creuser
Maintenant je te sais et je te nommerai couleur décès
Toucher ça
Je meurs tout les jour pour ne pas voir le néant
Le monstre enfoui sirupeux et pourrissant
Au cœur un clou ma vie guillotine molle
Interminable secondes assassines
Sur ma tempe des oreillers avides de sang
Vampires putrides pullulant à mes oreilles
Mes yeux mon nez ma bouche pleine de rancune
Oh oui tout ça cette armée bloquée de honte
Dans ma gorge noire de doutes remords regrets
Bu tout ça pour ne pas voir ne pas confronter
Au fond du trou le monstre noir pulsion innommable
En vain je l'appelle la confronte la maudit
Toujours elle grignote grimace chante salement
C'est l'infâme l'informe l’indicible omniprésent
C'est la folie qui ravage mon corps devenu pantin
Agité comme un fou enfin hurlant criant tapant
Mon esprit malade de ne pas être trop grand
Juste assez pour contenir ça là le truc la chose
Inséparable inaliénable dans mon ventre gratte l'angoisse
Je la sent je la sait et je la craint là juste en bas
En dessous du sens des sens du vent et de l'âme
Là il y a ce truc à vomir à mourir à mort
Tordu crispé vaguement inquiet
Enfin coincé son doigt sur le papier
Je vais enfin jouir peut-être d'un jour ne sais
L'image détruite interdite ni faire ni dire penser
Rester seul face au vide si plein coton moussu verdâtre
Bloqué tétanisé à travers les feuilles d'un arbre
Qui ne veut pas pousser sais-tu la fatigue mort
De stress je ne veux pas voir demain mais
J'attends enfin le jour où l'image la lumière
L'eau de vivre au-delà faire pousser un arbre sur le néant
Le monstre enfoui sirupeux et pourrissant
Au cœur un clou ma vie guillotine molle
Interminable secondes assassines
Sur ma tempe des oreillers avides de sang
Vampires putrides pullulant à mes oreilles
Mes yeux mon nez ma bouche pleine de rancune
Oh oui tout ça cette armée bloquée de honte
Dans ma gorge noire de doutes remords regrets
Bu tout ça pour ne pas voir ne pas confronter
Au fond du trou le monstre noir pulsion innommable
En vain je l'appelle la confronte la maudit
Toujours elle grignote grimace chante salement
C'est l'infâme l'informe l’indicible omniprésent
C'est la folie qui ravage mon corps devenu pantin
Agité comme un fou enfin hurlant criant tapant
Mon esprit malade de ne pas être trop grand
Juste assez pour contenir ça là le truc la chose
Inséparable inaliénable dans mon ventre gratte l'angoisse
Je la sent je la sait et je la craint là juste en bas
En dessous du sens des sens du vent et de l'âme
Là il y a ce truc à vomir à mourir à mort
Tordu crispé vaguement inquiet
Enfin coincé son doigt sur le papier
Je vais enfin jouir peut-être d'un jour ne sais
L'image détruite interdite ni faire ni dire penser
Rester seul face au vide si plein coton moussu verdâtre
Bloqué tétanisé à travers les feuilles d'un arbre
Qui ne veut pas pousser sais-tu la fatigue mort
De stress je ne veux pas voir demain mais
J'attends enfin le jour où l'image la lumière
L'eau de vivre au-delà faire pousser un arbre sur le néant
mardi 5 janvier 2016
Accorde-moi
Accorde à mon cœur
Une note fausse
Un soupçon injuste
Et quelque once de jalousie
Accorde à ma voix
Des éclats criards
Un mensonge mal caché
Et l'haleine chargée
Accorde à mes bras
De brasser du vent
Une étreinte molle
Et une triste maladresse
Accorde à ma mémoire
Les pertes du temps
Un brin de mauvaise foi
Et ne pas penser qu'à toi
Accorde moi
Je veux chanter juste
Et changer justement
Je veux juste toi
Une note fausse
Un soupçon injuste
Et quelque once de jalousie
Accorde à ma voix
Des éclats criards
Un mensonge mal caché
Et l'haleine chargée
Accorde à mes bras
De brasser du vent
Une étreinte molle
Et une triste maladresse
Accorde à ma mémoire
Les pertes du temps
Un brin de mauvaise foi
Et ne pas penser qu'à toi
Accorde moi
Je veux chanter juste
Et changer justement
Je veux juste toi
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