Dans un train perdu
Entre ici et ailleurs
Sous la cendre humide d'un ciel gris
J'ai vu des temples sylvestres
S'effondrer dans l'adoration du silence
Remplacés par le vide hurlant
D'un béton mal posé
Une lande jaunie plus vivante
Qu'un champs aux trois corbeaux
Et des allées de souvenirs
Ne menant nulle part
Quelque fermes orgueilleuses
Vieilles filles encore vivaces
Disputent l'espace à des villes endormies
Implacables conquérantes
Un lac plat où les algues et la boue
Ou les poissons chats surtout
Avalent tout
Entre tout une ruine ou deux
Calme enfer de brique et de mélancolie
Que narguent en vain les pylônes
Et des champs et des champs et des champs
Parsemés d'arbres et de bosquets
Autels sylvestres à la nuit des temps
Qui attend son tour
Le temps passe et mon cœur aux abois
S'amuse des cloches accrochées
A leurs petites collines villageoises
Cerises sur le glacis d'un monde habité
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