J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement

Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri

mardi 16 décembre 2014

A jamais

Aujourd'hui à tes pieds la tombe
Je jette les fleurs fanées d'une couronne dépassée
Par quelques années retardataires
Je compose l'ode et la strophe
L'ultime hommage au monstre que nous fûmes
Aux cordes saignantes dont je ne veux plus

Va en paix ou en guerre je m'en moque
Je m'en fiche m'en fout m'en contrefout
Contre vents et marées
Au revoir et à jamais
Toi et ta marre de larmes amères
Et ton citron sur mes blessures
Et ta haine sur ma bouche
Toi et ta folie ta perte sur mes pas
Je ne veux plus de tes soupirs angoissés
Ni de tes rires faux
Va et laisse-moi brûle moi oublie moi
Cela vaut mieux encore que tes souvenirs de moi
Et l'essaim de ta mémoire trouble
De ta mémoire cruelle et ses tableaux lamentables

Au fond de tes yeux je sais la vérité crue
Et pourtant la source de la marre s'y cache
Et je n'en veux plus la facture ni le débit
Alors va pleurer ailleurs
Et laisse-moi en paix
Si peu

lundi 15 décembre 2014

Peuples cruels

Peuples cruels de quel bois vous chauffez-vous
Peuple cruel au feu d'une croix

Vos dieux porte des noms de pêché
Et sur vos tombes fleuriront les ronciers
Et sur vos tombes danseront tout les saints
Farandoles de loas et de kamis
Des mânes de vos ancêtres

Peuples cruels combien chanterez vous de prières
Aux cieux sanglants de vos rêves éphémères
Et dans les nuages pleurent les anges
Sur l'épaule des totems

Peuples cruels combien de libations
D'holocaustes de sacrifices
De nuages d'encens
Combien de richesses vaines
Et de statues grimaçantes
Écœurées

Peuples cruels n'avez-vous pas finit
De saler les terres sacrées
Apprenez à vous taire
Tout nos cieux se reposeront
Laissez dormir la couleur de nos pêchés
Et oubliez le chant
De la fin du monde

dimanche 14 décembre 2014

Un chemin à partager

Bonjour à tous et à toutes !

J'ai commencé à écrire des poèmes au lycée. J'en ai écrit un certain nombre que j'espère retrouver bientôt (prions pour la résurrection d'un certain disque dur). J'ai finit par les montrer à un certain nombre de personnes, mais pas tant que ça. Pas bien confortable avec le rôle de créateur, pas envie de demander de l'attention. J'ai arrêté petit à petit par manque d'inspiration, je crois, lors de mes premières années de fac. Puis, il y a deux ans, je me suis remis à écrire quelques poèmes (qui ont été publiés sur site), avant d'arrêter à nouveau. Enfin cet été je m'y suis remis.

Ca répondait d'abord à un besoin de me parler, de formuler des choses que je n'arrivais pas à sortir autrement. Je me suis vite rendu compte que ça me plaisait. Voir à me dire que, en théorie au moins, ce que je ressentais ou pensais pouvait intéresser les autres. Alors j'ai envoyé deux séries de poèmes (publiés pour la plupart) à un certain nombre de mes proches. Joies du net qui rendent ça plus facile.
Parmi les réponses, une en particulier, celle de mon frère, contenait le conseil suivant : "alors je te conseillerai de faire lire tes textes au plus de gens possible, même à des inconnues, et sent toi ridicule et bête et ais s'en a rien a faire, et se sera comme autant de poing dans la gueule, la tienne surtout..."
Ce qui a conduit au blog. L'idée était sous-jacente à l'envoi par mail, mais l’incitation à beaucoup aidé, merci Rémi ;-)

Bref, tout ça pour dire quoi ? Et bien le Blog est une manière d'étendre encore le public. Un lien c'est plus facile à envoyer que un mail de plein de poèmes chaque mois. Et puis comme ça vient qui veut, quand on veut.
Cela dit j'aimerai aller plus loin. A priori la presque totalité de mes visiteurs sont des gens que je connais. J'aimerai beaucoup que cela change. Alors, si vous le voulez bien, j'aimerai que vous fassiez passer ce lien à une personne ou deux qui ne me connaisse pas et que vous pensez potentiellement intéressé-e. Ca fait un peu chain-mail viral dit comme ça... mais c'est comme vous voulez. Je comprends aussi que ça vous aille pas et c'est pas un soucis.

L'autre point dont j'avais envie de parler est illustré par les deux versions de "Princes et résignés". Je relie et souvent corrige tout les poèmes que je poste. Pour systématique que soit cette démarche, je travaille à l'intuition la plupart du temps. Et au bout du compte il y en a dont je suis plus ou moins content, certains que je sait à revoir malgré tout, mais je reste limité à mon seul point de vue bien particulier sur mon travail. Comme j'aimerai beaucoup continuer et surtout progresser, j'ose vous demander, oh mes chers et silencieux lecteurs, un petit commentaire ou deux, à l'occasion ^^;
Alors oui au début j'ai dit que c'était comme vous le sentiez et c'est toujours le cas. C'est pas comme si j'avais les moyens et encore moins l'envie de vous forcer à quoique ce soit. Mais ça m'aiderai beaucoup. entendons-nous bien : il ne s'agit pas de faire une analyse littéraire à chaque nouveau poème. Juste ce qui vous passe par la tête, si un poème vous a plus plût / parlé et pourquoi (aussi imprécises et subjectives que puissent en être les raisons). Ou à l'inverse si l'un d'entre eux ou plusieurs, d'ailleurs, vous plaisent moins. Ce sera probablement encore plus intéressant.

Voili, voilà. Un petit billet sur le site et mon écriture plutôt qu'un poème, avec des demandes en prime ! Quoiqu'il en soit merci de me suivre, même en silence ou en solitaire ça fait toujours plaisir et c'est l'essentiel, je ne le perd pas de vue.

A bientôt !

Xavier

Princes et résignés

Au royaume des lâches
Les résignés sont rois
Résignés au pire
Pour ne pas le subir
Juges selon le livre
De leur propre bassesse
Vautrés dans la lâcheté immonde
Du soldat armé d'ordres aboyés
Caché derrière l'appel du devoir
Il prend les armes sans même regarder
La cause derrière le drapeau
Il répand le sang
Au nom d'un nom
D'un prince ou d'un principe
La guerre juste est celle des vainqueurs
Même le plus saint des résistants
Devrait verser des larmes de sang
Chaque fois qu'il arme le chien du fusil
La mèche de la révolte

Hurle le mépris
Et la pitié
Pour les séides résignés
Pour leur cruauté légitimée
Pour le bras armé de la justice
Hurle la colère
Sur leurs démons originaux
Vanité du messie
Gloutonnerie de l'ogre
Haine des harpies

Que les miroirs se brisent
Sous leurs regards
Que les tocsins sonnent
Le glas de leurs mensonges
Que leurs statues pleurent
Des larmes de sang
Sur leurs chants de guerre
Qu'enfin leurs armes maudites
Se changent en tas de merde
Les plongeant jusqu'au cou
Dans leur propre puanteur
Qu'enfin ils lèvent les yeux
Vers ceux de leurs victimes
Qu'enfin ils retrouvent
Le chemin de leurs pleurs
Le chemin de leurs peurs
Et le poids de leurs âmes

samedi 13 décembre 2014

Pinces et résignés (prose)

Au royaume des lâches les résignés sont rois, résignés au pire pour ne pas le subir, jugeant le monde et les autres à l'aune de leur propre bassesse. 
 La lâcheté immonde du soldat qui attend ses ordres, qui attend la relève de sa responsabilité en se cachant derrière l'appel du devoir. Il est prêt à prendre les armes sans connaître le pourquoi, prêt à répandre le sang au nom d'un nom, d'un principe, d'un principat.
Il n'est de guerre juste que pour les plus forts et les vainqueurs. Même le plus saint des résistants devrait verser les larmes du sang chaque fois qu'il tire, qu'il amorce la bombe.
Mon cœur hurle de colère, de mépris et de pitié quand je pense à tout les séides qui cachent leur soif de sang sous le masque de la justice. Leur folie légale est le bras armé de tout les princes, ces hommes dévorés par leurs démons originaux  : vanité des messies, gloutonneries des ogres et colère des harpies. Que tout les miroirs se brisent à leur approche, que les tocsin sonnent le glas de leur mensonges et que leur statues pleurent des larmes de sang sur leurs chants de guerre. Qu'enfin leurs armes se changent en merde et les renvoient à leur puanteur, qu'enfin ils lèvent les yeux vers ceux de leurs victimes.Qu'enfin ils retrouvent le chemin de leurs pleurs, de leurs peurs, de leur âme.

vendredi 12 décembre 2014

Monuments

Nous avons produits de doux lendemains
Par blocs entiers
Et par rues indécises
Des quartiers moribonds
Que déjà nous oublions
Et dans le confort malheureux
De nos demeures agnostiques
Nous admirons les mille feux
Les milles éclats
Des vieille villes de jadis
Nous lorgnons leur clochers terribles
Et la pierre sanglante de leurs palais
Nous envions leur vantardises
Et raillons notre hantise

Combien de cahutes misérables
Amnésiques
Aux pieds de ces gloires éternelles
Combien de soupirs le soir
Perdus volant vers les gratte ciels

Enfant j'admirais les pyramides
Et de fastueuses murailles
Aujourd'hui je me demande
Qui leur tiendra compagnie
Car ces quelques flaques grises
Semblent déjà s'assécher
Redevenir poussières
Et s'oublier

jeudi 11 décembre 2014

Un homme immense

J'ai rêvé d'un homme immense
Vieux comme l'histoire
Sage comme le vent
Souffrant comme la terre

J'ai rêvé d'un homme pleurant
Les larmes de ses fils
La sueur de ses parents
Et la plainte de ses filles

J'ai rêvé d'un homme qui hurle
Du sommet de la montagne
Par le vent des tempêtes
Et dans la chute des torrents

J'ai rêvé d'un homme repu
Assis en tailleur
Le sourire aux lèvres
Sans crainte de l'aurore

mercredi 10 décembre 2014

Vers l'avant

Comme un océan de vagues folles
Portant mon cœur en vallées successives
En poussées incandescentes
Comme une eau vive

Me voici moi

Bondissant comme un feu grégeois dans la tempête
Bondissant vers un soleil accueillant
Où m'attend un destin brillant

Allons sans regard en arrière
Allons sans doutes sans peine
Sans peurs
Il est temps de vivre de jouer de jouir
De l'aube sans nuages
Des journées lumineuses
De la nuit aux mille étoiles
Miennes maintenant
Et à jamais

lundi 8 décembre 2014

Quelques haikus

Trouver les mots justes
C'est partager l'essentiel
En toute musique


Quand soufflent les mots
Laisser parler le silence
Bruyant voyageur


Souvenir en creux
Prend la forme d'une vague
Hantise secrète


Par trois fois le temps
Me chante la même histoire
Labyrinthe clôt


Cinq sens et mes tripes
En deçà de ma raison
Troublent mon sommeil


Fière et altière
Menton haut, regard lointain
Un pied dans la merde


Mes premières rides
Sont celles de mes sourires
Fierté insolite


Deviner de loin
Me sourire une silhouette
Réchauffe le cœur


Respirer l'air frais
Dans une calme lumière
Soleil en hiver


Foulard et casquette
Nonchalance artificielle
Montre son derrière


Tout va bien

On aurait put l'app'ler Sourire
Le gamin qui ne sait pleurer,
Positif même face au pire
Combien de temps ça peut durer  ?
Parfois il a au coin des yeux
Une ombre, un doute, une poussière.
Mais il rassure  : rien de sérieux
Demain effacera hier.

Tout va bien, tout va très bien, trop
Tant que personne ne s'inquiète
Tout va bien, tout va très bien, trop
Il ne faut pas gâcher la fête

Comme un arbre dans la forêt,
Dont personne n'entend la chute,
Nul ne l'entend jamais pleurer.
Dès qu'on le voit, il se dit  : «  Chut  !
Ce que les autres ne voient pas
Ne me dérange pas non plus.  »
Et toujours il sourit au pas
Content que le spectacle aie plut.

Tout va bien, tout va très bien, trop
Et à quoi bon crier au loup 
Tout va bien, tout va très bien trop
S'il n'est venu que pour son cou  ?

Il a retenu la leçon
Des mésaventures de Pierre
Il ne veut d'aucune façon
Être accueillit à coup de pierres
Alors il s'est creusé la place
De celui qui va toujours bien
Si profond et même les glaces
Se laissent berner comme un rien

Tout va bien, tout va très bien, trop
Il marche comme un somnambule
Tout va bien, tout va très bien, trop
Surtout ne pas crever la bulle

En lui pourtant grandit le doute  :
Que deviennent tout ses ennuis
Abandonnés en cours de route  ?
Comme s'il sortait d'une longue nuit
Il s'aperçoit qu'il tourne en rond
A chaque mensonge il s'enlisait
Dans un sentier nauséabond,
Odeur angoisse et lâcheté.

Tout va bien tout va très bien, trop
Car voici l'heure de faire les comptes
Tout va bien, tout va très bien, trop
Il va falloir briser un conte

Le spectacle touche à sa fin,
-Adieu sa place, tombe le masque-
Pour mettre les autres au parfum
Il faut montrer toutes ses frasques.
Mais pour arracher cette imposture
Ces mensonges qui collent à la peau
Va-t-il lâcher plus qu'un murmure
Ou bien rire de ses oripeaux  ?

Tout va bien, tout va très bien, trop
A tout le monde ça va faire mal
Tout va bien, tout va très bien, trop
Blesser les autres le rend tout pâle

Y a qu'à, faut que, il n'y plus qu'à
Montrer cette histoire à quelqu'un
Aller d'l'avant dans tout les cas
Avec sa portion de chagrin.
Les autres seront toujours là 
Au moins certains si ce n'est tous
Pour partager ce nouveau plat
Salé, amer, avec une mousse  ...

Tout va bien, tout va très bien, trop
Nul n'est jamais toujours heureux
Tout va bien, tout va très bien, trop
Brisons ces silences peureux

dimanche 7 décembre 2014

Les feuilles

Voilà l'automne
Mon cœur chante
Les vieilles feuilles pourrissantes
Tapis gluant
Dans la forêt
Un murmure dans l'air humide

Place aux jeunes disent-elles
L'arbre continuera de pousser

Voici l'hiver
Les feuilles chantent
Le chœur de celles qui sont tombées
Pendant le somme
Il a neigé
On attendra pour bourgeonner

samedi 6 décembre 2014

Ce n'est pas pour moi

Ce n'est pas pour moi que chantent les gens
Ils tendent les bras
Et touchent une ombre
Ce n'est pas pour moi que chantent les gens
Je marche à petits pas
Au bord de ma tombe

Ce n'est pas pour moi que chante cet or sombre
Et toutes les promesses
Sombrent dans l'oubli
Ce n'est pas pour moi que chante cet or sombre
Le loup guette dans l'ombre
Les petits pas qui chantent

Ce n'est pas pour moi ce n'est pas pour moi
Mille chemin mais nulle porte
Encore et encore cet écho infini
Ce n'est pas pour moi ce n'est pas pour moi
Que je souffle l'air obscure
Qui sort de mes poumons

vendredi 5 décembre 2014

Les doigts en croix

Dans le grand froid
Les doigts en croix
Les bois patientent le printemps
L'hiver passera comme un songe
(Les gens passent aux pieds des sages)

Il faut apprendre à faire dormir
A faire attendre le bonheur
Quand l'hiver passe
Les doigts en croix
Range tes feuilles
Et crois en toi

jeudi 4 décembre 2014

Apocalypse

Nous sommes Dieux
Dirent-ils chaque bouche d'une seule voix
Et chaque pas soulevant la tempête
Nous sommes Dieux
Et les trompettes tonnaient dans leur souffle
Et la terre rugissait de terreur
Nous sommes Dieux
Chantent enfin les trouvères sans noms
Mille oiseaux et cent mille lions
Nous sommes Dieux
Les fourmis les brins d'herbe les pierres et les rivières
Tremblant vibrant sous le même vent sacré
Nous sommes Dieux
Au dedans brûle le feu les soleils la création
Brasier à blanc jusqu'à la fusion
Nous sommes Dieux
Proclament les mécréants et tout leurs saints
Les conclaves les synodes les bûchers et les cercles
Nous sommes Dieux
Nageant dans le sang des tocsin et des gongs
Brûlant d'un seul souffle à toutes les fenêtres
Nous sommes Dieux
Dans un torrent de poussière engloutit Babylone
Et dans l'air le temps n'avait même plus d'ombre
Nous sommes Dieux
Enfin crièrent-ils conscients ensembles morts
Armée unique aux sandale d'airain terrifiantes
Nous sommes Dieux
Tonna dans chaque fibre séparant les atomes
Révélation ultime horrible insupportable extase
Nous sommes Dieux
Et sous leurs pieds le monde trembla une dernière fois
Et à jamais les peaux frissonnent à l'unisson
Nous sommes Dieux
Comme une ligne infini d'espoirs ternis
Un rang à la discipline coupable et sublime
Nous sommes Dieux
Leurs yeux sont des éclairs sombres omniscients
Dardant leurs tripes d'une colère froide
Nous somme Dieux
Raisonne dans l'air ce cri de stentor absolu
Son simultanément ultime à toutes les oreilles
Nous sommes Dieux
Trois mots sans retour en arrière
Sentence irrévocable bouclant même le temps
Nous sommes Dieux
Furieux plus rien ne sera plus jamais pareil
Plus rien ne sera plus
Nous sommes Dieux
Crime dernier déchirant l'Histoire et l'Univers
Et tous ensembles bons méchants morts vivants
Se portent en croix

mercredi 3 décembre 2014

Les voyants

Passant par là une roulotte
Me fit l'effet d'un temple caché
Et les fumées de la Pythie
Ses hurlements grossiers et monstrueux
Sont autant de lois d'airain sournoises
Les marchands de temps sont des prêtres
Des soldats du tyran prophétique
Temps et destins marchent ensembles
Inexorablement

Et toi ô roi ô bouffon ô crédule
Et toi qui veut savoir quelle sera ta fortune
Ne vois tu pas dans le sourire édenté
La malice qui vit de son infortune
Et toi qui t'abaisse à faire ce pas
A courber ta raison à d'obscures desseins
Tu ne fais que payer ton hommage
Ta capitulation
Tu t'enferre toi-même aux galère du destin
Confirme dans ton sang le futur étranger
Celui-là même que tu entendais
Forger

mardi 2 décembre 2014

Terre brûlée

Tu as brûlé derrière toi
Toutes les terres
Tu as salé les champs de peine
Pendu les rêves
A des arbres torturés
Et fait pleuvoir les corbeaux
Sur nos ultimes semences
Pourquoi ne doit-il rester
Que le hurlement sinistre
D'un loup agonisant
Porté par le vent lugubre
Où planent les hiboux  ?
Pourquoi vouloir dévaster
Les blés que j'ai voulu partager  ?
Je ne suis pas la Grande Chasse
Qui chevauche tes cauchemars
Ni ogre ni démon
Juste un homme
Peut être moins que rien
Mais pas pire que tout

lundi 1 décembre 2014

Phylactère

Comme dans une case
Raide ankylosé
Comme dans une bouteille
Une phylactère
Pleine de deux mots gras
J'attends le printemps
Le soleil, et la pluie