Mon cœur bat le tambour de guerre
Scande le drame dram dram dram
Jusqu'à secouer les fondations
Jusqu'à hurler les révolutions
De l'âme bafouée, reniée, violée
Du monstre et de l'ange
De la banshee exsangue,
Criarde, blessée et cruelle
De ses hurlements stridents et paniqués
Qui font grincer la réalité
Et saigner les cieux
Une pluie rouge une pluie de feu
Une apocalypse sordide et malheureuse
Qui épuise les mots et le sens
Qui déchire la vie pour exposer ses
entrailles
A tout les rongeurs pestiférés
Violence, trois fois violence
Cruauté résignée maltraitée
Meurtre des jours passés abominés
Oh! La vilaine chanson
L'horrible fredaine, rengaine cruelle
Crue
La honte du temps bue jusqu'à la lie
Sur le lit des serments bafoués
Extirpés, brutalisés, balafrés
Transmutés en monstres rigolards
En farce à vomir, à hurler sous la
Lune
A tomber sans fin
Dans le plus profond des gouffres
Jusqu'à la source honnie du crime
premier
Sous le ricanement des étoiles
Naguère souriantes
Jusqu'aux reflets brisés noyé de
honte
De miroirs désorientés
Perdus en enfer
L'encre coule vainement
Pour tenter le portrait d'un tel
charnier
Sang de rêve défunts
Sang de bonheurs interdits
Sang de bêtes torturées, beuglantes
de terreurs
Devant l'absurdité du monde
L’inanité de la vie
Quand elle perverti jusqu'au meilleur
Instille le mal au cœur du bonheur
Contamination putride que rien n'arrête
Et qui tourne, et qui tourne et qui
tourne
En boucle infernale chassant rêves et
cauchemars
Rien n'est alors pire que l'éveil
La conscience blessée
Une balle en plein cœur,
La confiance brisée
Jusqu'à la trogne fracassée
Le glas a sonné sur l'avant et l'après
Du matin sordide de cette danse maudite
L'amour transformé en carnage
La vie transformée en saccage
Et au milieu de l'hécatombe
Ne peut raisonner qu'un rire dément
D'incrédulité
Il y a quelque chose de pourri
Dans cet euphémisme lettré
Cette gerbe verbalisée sur le tombeau
du respect
La chasse aux anges est déclarée
Comme un vol de palombes effrayées
Par la boîte de Pandore
Ouverte et vide