J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement

Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri

jeudi 6 novembre 2014

Carcan

La maîtrise m'était devoir
Contrainte
Poids, travail insupportable forçat
Elle fut le masque que je dû faire
Ouvrage maladroit et grotesque
Pour croire qu'on me parlait, qu'on m'aimait, même  ?
Une prison conventionnelle qui ne faisait pas son office
Un échec cuisant à la longue, en douce, en traître
Et quoi  ? Malgré tout mes efforts on me fout dehors  ?
Vous dire alors la rage, le dégoût de moi
Noyé dans la solitude

La maîtrise m'était un mécanisme mal réglé
Aveugle
Moi robot maladroit, bouffon forçat
Pour quelques miettes de chaleur humaine
Et la rouille, la rouille cruelle des moqueries
Et de l'indifférence

Alors assez de cette prison de chaire forcée
De ce carcan d'os harassés
Je veux régler mon pas sur la musique de mon sang
Des paroles d'un souffle ardent
Plus de marionnette finit les pantins
Voici l'homme de sang frais et bouillonnant
Danseur difforme mal informé
Mal être passager au cœur de la tourmente
Et tant pis si mon ombre épouvante
Et tant pis pour les cailloux qui volent
J'aurai au moins profité de l'odeur du vent

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