J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement

Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri

samedi 15 novembre 2014

Confession

Il faut que je le confesse
Je ne sais comment vivre
Je ne sais comment aligner deux mots conscients qui ne sonnent pas faux
Je ne sais

Je me réfugie dans le creux confortable de mon esprit malade
Je me vautre dans le chant des sirènes
Pas même assez courageux pour me laisser aller au cynisme décadent
Si j'ouvre les yeux je ferme mon esprit pour ne pas comprendre
Le regard noir chargé de pourriture que le pavé même
Et son frère le bitume maltraité
Me jette à la gueule, me hurle aux tympans morts de doutes
Et de honte

Dans mon cœur rien ne pousse
Ni l'espoir
Ni la colère
Ni le vice
Ni l'harmonie
Tout est repoussé loin, au loin
Par des masques factices
Des fredaines légères tout juste assez nombreuses
Pour me noyer dedans
Corps et âmes

Je ne parle même pas de mes contemporains
Ces ombres sur vos épaules
Ces marionnettes saignantes qui prétendent rire
Avec moi
Ha  ! Seriez-vous fous  ? Furieux, rigolard, stupides et ignorants  ?
Naïfs je ne le crois pas, je ne sais
Que ne savons-nous pas
Quel fruit n'avons-nous pas mangé
Qu'il nous faille soupirer et tuer dans le même souffle
La même assiette
A l'ombre de nos terrasses
Au cœur de nos festins  ?

Je suis un rêve perdu et inutile
Un veau bêlant aux yeux de sang
Aux oreilles bouchées
Et au nez brûlé d'encens
Je suis un chant mourant sur des lèvres exsangue
Bientôt une machine sans nom
Dans une foule sans fin
Une erreur de plus dans l'océan
Un cri dans le vide
Hurlement trompeur aux apparences de son
Qui n'apporte rien au silence

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