Partout, où que mes yeux se portent
Et dès que mes oreilles entendent
Quand se lève le matin du monde
Jusqu'à l'aube des derniers jours
Mes sens me noient dans trop de mots
Dans le labyrinthe des signes
Je sens le souffle de la Bête
La folie est un Minotaure
Qui piétine mon fil d'Ariane
Et affole la farandole
Oh ! Donnez moi un désert de
silence à hurler
Une page blanche où m'enterrer
Privez moi d'encre et de langue
De bons mots, premiers et derniers
Et des mauvais toujours de trop
Sevrez moi de ces ambitions absurdes
D'ordonner les rondes qui m'entraînent
Je rêve d'un trait unique, plat,
cercle
A suivre sans un mot ni une lettre
Points et virgules sans fins ni trêves
Stase, trêve, pause, calme plat
Pas même un bip crevant la bulle
Juste une seconde éternelle pour moi
Une grâce, un souffle inconscient
En deçà et au delà du savoir
Un rêve d'ange et d'absolu
Chut, chut, silence, chhhh ….
aaaah.
Et reprendre un pas après l'autre
Savourer le tempo, le son, le sens
Soulignant le vacarme du silence
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