Le désert est un monstre plat
Plat et placide
Plus terrifiant que les montagnes qui le bordent
Ses lois sont autres
Et il nous engloutirait
Nous brûlerait de toutes parts
- en commençant parles yeux et la raison-
Sans y faire attention
Sans le remarquer
Ici la nature médite
Et refuse tout
Même l'eau
Même la chaleur
Même la marque de nos passages
Traces de pneus dérisoires
Insulte puérile qui ne change rien
Au fond
A l'aridité
Que faire du désert ?
Comment le comprendre
Le faire sien
Sans assécher
Nos rêves et nos espoirs
Seule la folie mène l'homme ici
Hier de l'eau pour des trains
Des trains pour du métal
Du métal pour du sang
Et de l'argent
Aujourd'hui quatre tondus
Le long d'une frontière absurde
D'un chemin de fer et de silence
Et ce chien noir
Dans la plaine blanche
Est un clown qui s'ignore
Le bouffon de notre farce
Dans le désert souffle un vent calme
Qui ne retient même pas
L'écho de nos paroles intimidées
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