Comme
il est bienveillant
Le
regard de l'homme à la tondeuse
Il
sourit et attend, patient :
Derrière
lui serait la seule porte.
Et
dans mes yeux suppliants
Dans
mes tripes soulevées
Et
mes poings en colère
Je
m'amuse de trouver
L'éclat
brûlant de ma naïveté
Et
le poids écrasant
De
mes illusions
Je
ne bouge pas
Tout
juste si je respire
Je
fais le mort
Entre
le cadavre imaginaire
De
mes cheveux
-ils
repousseront pourtant-
Et
la joie fantasmée
D'avoir
supporté l'épreuve
-et
après, quoi ? -
Derrière
le regard bienveillant
La
patience même vous dis-je
La
certitude du bon droit
J'aperçois
des drapeaux et des chants
Et
des sourires crispés
-
ne t'en fais pas, il y a aussi du temps libre -
Dit-il
Quand
à moi je ne bouge pas
Et
je me demande
Demande
demande demande
Y-a-t-il
un mieux ?
Y-a-t-il
un ailleurs ?
Mangerai-je
encore
A
la table commune ?
Et
à défaut d'un oracle
Je
fais le mort
Et
le temps passe
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