J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement

Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri

dimanche 6 mars 2016

Les ancècles


Les ancècles règnent
Sur des contrées moribondes
D'espoirs noirs sous les chardons ardents
Rouges de haine et les fouets de la colère
Les caves souffrent une peine sans nom
Une infortune pénible et belle
Pétrie de désirs corrigés
A la lueur du pêché
Le peuple mauvais, maussade, fatigué
Use et abuse, rêve en esclave affligé
Ses tares et ses maîtres, son sexe atrophié
Et c'est la pilule qui demain
Le fait se lever
Et c'est la pilule qui, croit-il
Le fait espérer
Tout les jours il rigole
Autour de banquets bien élevés
Et c'est la honte et c'est la misère
Que plante son couteau
Haut dans leurs âmes
Des fantômes soupirants
Leur chantent des chansons douces
Qu'ils fuient en courant
Et fouettent leurs corps qui dansent
Et ne marquent pas le pas
Marqués à rouge dans leur chaire
Au fil des siècles les ancêtres
Maîtres esclaves, bourreaux victimes
Ont courbé le monde
Sous le poids de leurs chaînes
Et salés nos espoirs
Et c'est le sang qui règne
Le sang qui nous irrigue
Le sang coulant à flot
Hors de ses veines légitimes
Et la bêtises crasse ouvre les vannes
A coup de torgnoles
A coup de balles
A coup de peurs animales
Sous nos pieds las de mépris
Nos os noircis acident la terre
Où ils reposent enfin en paix
-peut être-
Et nos songes abusés pourrissent
L'aube comme l'aurore

Les ancècles règnent
Sur terre comme au ciel
Jusque dans nos tripes
Et nos cimetières

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