Les
ancècles règnent
Sur
des contrées moribondes
D'espoirs
noirs sous les chardons ardents
Rouges
de haine et les fouets de la colère
Les
caves souffrent une peine sans nom
Une
infortune pénible et belle
Pétrie
de désirs corrigés
A
la lueur du pêché
Le
peuple mauvais, maussade, fatigué
Use
et abuse, rêve en esclave affligé
Ses
tares et ses maîtres, son sexe atrophié
Et
c'est la pilule qui demain
Le
fait se lever
Et
c'est la pilule qui, croit-il
Le
fait espérer
Tout
les jours il rigole
Autour
de banquets bien élevés
Et
c'est la honte et c'est la misère
Que
plante son couteau
Haut
dans leurs âmes
Des
fantômes soupirants
Leur
chantent des chansons douces
Qu'ils
fuient en courant
Et
fouettent leurs corps qui dansent
Et
ne marquent pas le pas
Marqués
à rouge dans leur chaire
Au
fil des siècles les ancêtres
Maîtres
esclaves, bourreaux victimes
Ont
courbé le monde
Sous
le poids de leurs chaînes
Et
salés nos espoirs
Et
c'est le sang
qui règne
Le
sang qui nous irrigue
Le
sang coulant à flot
Hors
de ses veines légitimes
Et
la bêtises crasse ouvre les
vannes
A
coup de torgnoles
A
coup de balles
A
coup de peurs animales
Sous
nos pieds las de mépris
Nos
os noircis
acident la terre
Où
ils reposent enfin en paix
-peut
être-
Et
nos songes abusés pourrissent
L'aube
comme l'aurore
Les
ancècles règnent
Sur
terre comme au ciel
Jusque
dans nos tripes
Et
nos cimetières
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