J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement

Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri

samedi 4 octobre 2014

Le festin

Je nourrit ma poésie
De mots chantés
Il a de ça bien des années
Je nourrit toute ma folie
D'espoirs avariés d'avoir été
Trop tôt avortés
Je nourrit bien des passions
De soleils entraperçus
Entre deux nuages de plomb

Tout les jours le même festin
Épicé de calendriers trépassés
Entassés dépassés concassés
Arrosés jusqu'à plus soif
De nos salives gaspillées
Sur le lit de notre assemblée
Où nous portons des toast vides
Où nous oublions les famines
Le ventre distendu
Panse pleine à craquer
De mensonges confortables
Sang saturé d'angoisses cachées

A l'heure du dernier verre
L'ivresse libère le chant
Livide et criard
Aux accents coupables
Aux notes désespérées
Maudissant nos prisons cycliques

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